(Acte 1, scène 5)
[...] LE BRET (ami de Cyrano)
Eh bien ! Mais c'est au mieux ! Tu l'aimes ? Dis-le-lui !
Tu t'es couvert de gloire à ses yeux aujourd'hui !
CYRANO
Regarde-moi, mon cher, et dit quelle espérance
pourrait bien me laisser cette protubérance !
Oui, quelquefois, je m'attendris, dans le soir bleu ;
J'entre en quelque jardin où l'heure se parfume ;
avec mon pauvre grand diable de nez je humme
l'avril, je suis des yeux, sous un rayon d'argent,
au bras d'un cavalier, quelque femme, en songeant
que pour marcher, à petits pas, dans de la lune,
aussi moi j'aimerais au bras en avoir une,
je m'exalte, j'oublie...et j'aperçois soudain
l'ombre de mon profil sur le mur du jardin !
[...]
↓Ci-dessous d'autres citations de Cyrano de Bergerac
L'ŒUVRE:
C'est l'histoire de Cyrano, homme français, cultivé et sensible du XVII siècle, qui écrit poèmes et poésies et qui aime profondément sa cousine Roxane, mais a peur de déclarer son amour à cause de son nez énorme. Roxane, elle lui confie d'être amoureuse de Christian, un beau jeune engagé dans la compagnie de Cyrano, et lui demande de le protéger. Christian aussi est amoureux de Roxane, mais il n'est pas capable de parler d'amour et il se confie à Cyrano, qui, pour le bonheur de sa cousine, décide de l'aider en lui suggérant quoi dire et quoi à écrire à son aimée. Roxane reste charmée de ces mots d'amour et croit aimer Christian. Mais bientôt le jeune s'aperçoit que ce n'est pas lui qu'elle aime, c'est l'esprit de Cyrano, qui n'a toujours pas le courage de déclarer son amour.
Pour connaître la suite, je vous conseille de lire la pièce. Elle se lit d'une traite et elle est très intéressante. Vous pouvez la trouver sur internet gratuitement.
(Acte 3, scène 10)
[...]ROXANE
Taisez-vous !
CYRANO
Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce ?
Un serment fait d'un peu plus près, une promesse
plus précise, un aveu qui veut se confirmer,
un point rose qu'on met sur l'i du verbe aimer ;
c'est un secret qui prend la bouche pour oreille,
un instant d'infini qui fait un bruit d'abeille,
une communion ayant un goût de fleur,
une façon d'un peu se respirer le cœur,
et d'un peu se goûter, au bord des lèvres, l'âme !
[...]
(Acte 4, scène 3)
[...]LE PREMIER CADET
Toujours le mot, la pointe !
CYRANO
Oui, la pointe, le mot !
Et je voudrais mourir, un soir, sous un ciel rose
en faisant un bon mot, pour une belle cause !
- Oh ! Frappé par la seule arme noble qui soit,
et par un ennemi qu'on sait digne de soi.
Sur un gazon de gloire et loin d'un lit de fièvres,
tomber la pointe au cœur en même temps qu'aux lèvres !
[...]
(Acte 5, scène 2)
[...]LE BRET
Ce que je crains, ce n'est pas les attaques, c'est
la solitude, la famine, c'est Décembre
entrant à pas de loup dans son obscure chambre.
Voilà les spadassins qui plutôt le tueront !
- Il serre chaque jour, d'un cran, son ceinturon.
Son pauvre nez a pris des tons de vieil ivoire.
Il n'a plus qu'un petit habit de serge noire.
LE DUC
Ah ! Celui-là n'est pas parvenu ! - C'est égal,
ne le plaignez pas trop.
LE BRET, avec un sourire amer.
Monsieur le maréchal !...
LE DUC
Ne le plaignez pas trop, il a vécu sans pactes,
libre dans sa pensée autant que dans ses actes !
[...]
J'aurais dû citer aussi la fameuse Tirade du nez, mais je vous conseille de la lire vous-même. Vous pouvez trouver la pièce disponible gratuitement sur internet !
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Continuez à étudier le français entre quat'z'yeux !
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