lundi 14 novembre 2016

French Listening | Charline Vanhoenacker | Donald Trump voulait seulement se payer une campagne de pub

Une nouvelle semaine vient de commencer, mais les humoristes en ont encore beaucoup à dire au sujet de Donald Trump et des élections présidentielles.


Voici ce que Charline Vanhoenacker en pense, dans son billet à France Inter, dans le 7/9 de Patrick Cohen.

Vous trouverez ci-dessous la transcription de la chronique.



Donald Trump voulait seulement se payer une campagne de pub !




Charline Vanhoenacker, c'est à vous !


Bonjour Patrick ! Rentré de New York ? Encore sous le chock, non ? Vous ne l'aviez pas vu venir ça non plus ! Oh là là !
Vous n'étiez persuadé que ce serait Clinton, sacré patriot ! À partir de maintenant, je peux vous appeler Patco Rabanne !
Alors, d'ailleurs, désormais laissez-moi faire, si aujourd'hui les gens choisissent d'élire démocratiquement un clown, confiez les analyses politiques aux humoristes ! Et voici la mienne ! Thomas Legrand, laissez faire les professionnels !
Donald Trump n'a jamais eu l'intention de devenir président des États-Unis. Tout ce qu'il voulait, c'était se payer la plus grosse campagne de pub de la planète, la campagne présidentielle américaine. On devait voir les cinq lettres de son nom sur tous les écrans du monde. Trump sur l'avion, Trump sur le gratte-ciel, Trump sur des T-Shirts et jusqu'à dans vos chiottes.
Le plan c'était juste de faire une campagne spectaculaire et surtout outrancière*. Pourquoi outrancière ? Pour qu'elle soit retentissante, mais qu'en même temps elle le disqualifie. Mais son plan a foiré* puisque Trump est sorti gagnant. Ça, c'était pas prévu et là le type est en train de se dire « Fuck ! Avec toutes les conneries que j'ai balancées, j'ai gagné ! Fuck, je suis Président des États-Unis ! Putain, Schuman m'a invité à baisier par Robert Ménard. »
Avec sa publicité planétaire, le magnate de l'immobilier était censé construire de nouvelles tours et de nouveaux hôtels à travers le monde. Mais maintentant, corseté* par son statut et par le congrès, tout ce qu'il sera désormais autorisé à construire, c'est un travail de maçonnerie sur la frontière mexicaine. Un truc où tu ne peux même pas faire poser des robinets en or, ce n'est même pas habitable !
Les enfants de Donald Trump doivent reprendre l'entreprise avec le conflit d'intérêts. Ils pourront vendre des gratte-ciel au gouvernement israélien, des immeubles luxueux à construire dans les territoires occupés, que le président des États-Unis les aidera à occuper et il leur enverra des Mexicains pour nettoyer les chambres.
Enfin, le type doit être en train de se dire « J'habite à Triple Expend 1000, New York, avec vue sur Central Park. J'ai déjà 12 maison dans les plus beaux endroits du monde et je dois déménager à Washington pour habiter une espèce de grosse méringue que je n'ai même pas construite. »
Ce week-end je peux vous dire qu'il n'a même fêté ça dans son triplex. Trump, il a dancé toute la nuit sur sa chanson préférée, dont il fera le nouvel hymne américain.

Toi qui voulais toucher la chatte à la voisine.
(La chatte à la voisine – Francky Vincent)

Je crois que c'est un gros belge qui chantait cela. Vérifiez, vérifiez. Pas fier de ça.


*outrancier : extrême, exagéré, provocateur. outrageous
*foirer : échouer, mal fonctionner. to fail
*corseter : enserrer dans un cadre rigide, serrer par une armature. to bind, to constrain



Voilà. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à laisser un commentaire et je répondrai tout de suite. Pour d'autres chroniques avec la transcription, visitez le portail compréhension de l'oral.


Continuez à étudier le français entre quat'z'yeux !

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