mercredi 23 novembre 2016

Nicole Ferroni | Projet de suppression : on va perdre quelque chose (23/11/16)

Nouvelle chronique de Nicole Ferroni sur France Inter, au sujet du programme de suppression des fonctionnaires de M. Fillon ! L'invité du jour, c'était Jean-Claude Mailly.

Retrouvez la transcription ci-dessous !


Projet de suppression : on va perdre quelque chose



Nicole Ferroni, on me dit que vous êtes gênée.

Oui, je suis un petit peu gênée M. Cohen, voilà, parce que vis-à-vis de M. Mailly, vous qui êtes représentant de la force ouvrière, je vous écoutais tout à l'heure, voilà, au sujet justement du programme de M. Fillon et j'entendais chez vous une espèce quand même d'inquiétude, notamment  quand vous dites "Mais dans quel monde vit-on ? Le gouvernement actuel a ouvert la porte, M Fillon la défonce" et je comprends cette inquiétude parce que vous dites "Oui, effectivement cette suppression de 500 mille fonctionnaires prévue par M. Fillon, c'est quand même une grave atteinte du service public", puisque ça veut dire du coup que quoi ? Qu'il y aura moins de profs, moins de policiers, donc ça veut dire que pour nous citoyens nous disposerons de moins, de moins de services en tant qu'usagés(usagers), et petit deux* qu'usagers n'a pas de R mais -ES, c'est justement ce que vous deveniez, ces fonctionnaires". Usagés, dans le sens de Kleenex usagés, c'est-à-dire on en a eu l'utilité et puis maintenant on va les moucher et puis les jeter. Et je comprends votre inquiétude en tant qu'homme de droite puissamment libéral parce que vous dites "Mais c'est pas tant le mépris des fonctionnaires qui me gêne, dans cette mesure c'est son coût", parce que forcement cette suppression de 500 mille postes, et bah par cette suppression une partie des gens qui auraient pu être embauchés, ou qui auraient dû être conduits à un contrat vont, faute d'emploi, se retrouver tributaires d'allocation et donc vous vous dites mais que non seulement ces gens vont encore nous coûter de l'argent mais pour ne rien faire. Et comme vous êtes un homme de droite libéral chacun va lutter enfin pour ne rien faire, plus rien que d'habitude. Bref, bref. Il est toujours, vous avez le sentiment que, on est face un peu à un rabotage qui ne vous semble pas complètement irréfléchi, parce que vous constatez qu'avec M. Fillon on est pas avec une main de fer dans un gant de velours mais plutôt une main de fer dans un gant de crin, dont la bonne idée de départ est d'enlever les peaux mortes de la République, régresser le mal sociétal par un mouvement de frottement comme ça *scrap scrap scrap*, qui permettrait de gommer et dégommer tout ce qui ne sert pas et qui s'accumule sur le dos de la société, sauf que votre crainte, c'est que M. Fillon fasse exactement comme ma grand-mère maternelle. Parce que qu'est-ce qu'a fait ma grand-mère maternelle ? Voilà, je sais que vous brûlez d'impatience de le savoir. Petit anedocte familial : /Feu Alice Amber/, née Vineclaire, alsacienne de pure souche, a un jour, selon la légende familiale, crut bon de faire avec mes frères, ses petits enfants, la même chose que M. Fillon et M. Juppé avec la fonctionne publique. Elle les a voulu passer au gant de crin, car, comme M. Fillon, jamais elle n'avait vu autant de saleté de peau morte s'accumuler sur un corps (électoral) et donc ma grand-mère a brossé brossé brossé mes frères parce qu'ils soient propres, d'abord 250 mille fois comme M. Juppé, et comme la saleté ne partait pas elle a fait comme M. Fillon : elle a brossé brossé brossé encore plus fort jusqu'à ce qu'ils ne soient pas non propres, mais jusqu'à ce qu'ils se mettent à saigner. Et pour cause ! Mes frères ils n'étaient pas en fait sales mais juste bronzés car ma mère avait eu la mauvaise idée, comme beaucoup de femmes, d'épouser son mari, à savoir mon père, qui est une espèce d'italien à la peau mate. Et donc, ma grand-mère elle ne pouvait pas prévoir ce résultat-là puisqu'à l'époque des Italiens en Alsace il n'y en avait pas. Et voyez où je veux venir M. Mailly avec cette histoire. C'est que M. Fillon, il ne faut pas trop juger M. Fillon car M. Fillon est au citoyen, ce que l'Alsacien est aux Italiens. Il ne peut pas tout comprendre, pas tout savoir puisqu'il n'y est pas toujours confronté. Alors vous bien sûr, voyez votre vie, voilà la vie avec votre cerveau de force ouvrière "mais c'est scandaleux, cette suppression de 500 mille fonctionnaires", cette suppression de l'impôt sur la fortune, car c'est un trait de 100 milliards d'euros pour l'état alors qu'on court après le déficit, surtout quand en plus il veut compenser cette suppression par une augmentation de la TVA qui est une taxe injuste, mais parce que, voyez, la vie outre à faire du prices de votre existence mais dans son cerveau d'Alsacien, M. Fillon il ne peut pas voir que c'est dérangeant de prendre moins ou plus des riches pour prendre plus à tout le monde puisqu'il n'est pas tout le monde. Lui, il a été ministre pendant des dizaines d'années et même si là il n'est que député, il pourrait être un jour président. Donc on est sur un gros destin, un gros salaire, de la grosse carrière donc il ne peut pas penser classe moyenne puisqu'il n'est pas moyen. Lui, il voit grand. Après par contre la question c'est pourquoi des Français de la classe moyenne auraient voté pour lui. À ça, voyez je pense qu'il faut encore que je brosse la malle pour faire saigner la vérité.

Nicole Ferroni. Merci Nicole  !




J'espère que cette chronique vous a plu. Partagez et aimez sur facebook pour soutenir le site ! Si vous avez des questions ou si vous avez remarqué des coquilles, n'hésitez pas à laisser un commentaire ci-dessous !

Continuez à étudier le français entre quat'z'yeux !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire