mercredi 9 novembre 2016

Nicole Ferroni - On a tous en nous quelque chose de Donald Trump (09/11/16) avec transcription

Voici la chronique (avec la transcription !) de l'humoriste et comédienne Nicole Ferroni, datée du 9 novembre 2016, au sujet des élections présidentielles des États-Unis qui se sont déroulées la nuit-même ! 


 

Transcription :




N'ayez crainte... On a tous en nous quelque chose de Donald Trump

Mmm voilà voilà..oui. Bonjour ! Alors comme ce matin, en fait, je me suis fait couper la parole par M. à frange qui est devenu Président des États-Unis, je n'ai pas pu faire ma chronique à la radio, donc je me permets cette petite séance de rattrapage, en exclusivité mondiale, wouw, ma chronique de ce matin.
Alors normalement, il était prévu que M. Cohen me fasse une petite farce comme d'habitude, en me disant :
« Bonjour Nicole, on me dit que vous êtes terrassée ! »
Et moi, j'aurais répondu :
Ah bah oui, écoutez M. Cohen, vraiment là je suis terrassée, puisque, figurez-vous que ce matin je me suis réveillée comme d'habitude avec une certaine foi en l'humanité et alors que je m'apprêtais à venir avec le métro jusqu'à la radio, j'ai appris via mon téléphone que Donald Trump est en passe de devenir Président des États-Unis. Bon, entre-temps il l'est devenu. Et, bon, bien sûr, m'a forcément, ça m'a terrassée parce que je me suis dit « Oh là là d'accord ! En fait, on en est là dans l'histoire de l'humanité, quoi. C'est-à-dire qu'après avoir découvert le feu, inventé l'écriture, la culture, les arts, la médecine, on en est maintenant à confier la première puissance mondiale hein, c'est-à-dire le pays qu'à la première puissance militaire, la première puissance économique, donc les États-Unis, à un monsieur qui attrape les femmes par la chatte, qui paye pas ses impôts pendant 20 ans, et qui s'apprête à construire un mur de 1600 km entre lui et les Mexicains ! » Et moi, forcément, ça m'a un petit peu terrassée parce que ça m'a fait mal au niveau de mon humanité. Et donc, du coup, j'ai cherché un moyen pour sortir vite de cette impasse. Et ça tombait très bien, puisque moi, justement ce matin j'étais dans une impasse puisque j'étais dans le métro et qu'un métro, hein ça peut ni faire de virage, ni faire de tête-à-queue. Et donc en fait le seul moyen de ne pas prendre le mur qui était au bout de l'impasse à ce moment-là, pour moi c'était de descendre. Et, en fait, ça tombait très bien parce que j'étais dans la ligne 9 du métro, et que l'une des stations de la ligne 9, regardez bien, c'est wow « Franklin Roosevelt », qui est un ancien président des États-Unis qui a fait quand même du super boulot. C'est celui qui a fait le New Deal, vous savez ce programme de grande justice sociale. Et, du coup, je me suis dit « Mais peut-être que là, si tous les gens qui sont avec moi dans le métro-là, on descend tous à cette station, peut-être que du coup le métro, ainsi que le sort de l'humanité n'ira pas jusqu'au bout du chemin pour arriver jusqu'à Donald Trump à la fin ».
Et en fait, bon, ça n'a pas marché mon plan parce qu'il y n'a pas assez de rame suffisamment grosse pour accueillir le destin de l'humanité. Donc, j'ai dû réfléchir un autre moyen en fait de, comment dire de changer la destinée du monde via, via un moyen, là, qui s'applique à la, nous
en tant qu'individu et le problème c'est bah « Non, Nicole Ferroni. Excusez-moi mais en fait, là Donald Trump maintenant est d'une telle puissance que vous ne pouvez rien, parce que, voilà, il est le président des États-Unis donc il a une telle influence, une telle audience que lui via un simple tweet, il fait basculer le sort de l'humanité ». Et c'est vrai qu'on a, nous, on a pas tous cette audience. Et après je me suis dit « Oui, mais est-ce que c'est l'audience qui fait la puissance de quelqu'un ? ». Parce que, certes, via son influence Donald Trump a influencé le sort de l'humanité, mais sauf que si quelqu'un influence juste Donald Trump, voyez, par ricochet, il va aussi, cette personne va aussi à influencer le sort de l'humanité. Alors finalement, on peut l'avoir toute petite petite, et quand même ne pas être impuissant (l'audience, hein, je parle, la petite audience). Et, du coup, je me suis rappelé vous savez ce passage de l'histoire qui nous raconte notamment que Hitler est devenu le monstre qu'on connaît parce qu'il a échoué aux beaux-arts. Et je me suis dit « Mais si à ce moment-là de l'histoire il y avait eu une personne anonyme qu'on connaît pas qui avait été professeur de dessin et qui avait permet que Hitler soit pris aux beaux-arts ». Et là, voyez, cette personne, sans le savoir, avait le destin de l'humanité entre ses mains. Et je me suis dit « Mais peut-être d'ailleurs que depuis cette période-là il y a des tas de professeurs de dessin qui depuis nous ont protégés de tas de monstres à devenir. Et peut-être même que chaque jour des professeurs, des soignants, ou même des parents, des amis, des amours sont tous les jours des héros invisibles, un petit peu comme des, des rois dans le corps de pion, alors que nous, très souvent, vous savez, on voit la vie un petit peu comme un jeu d'échecs, où dans chaque camp il y a vraiment des des, comment dire, des rois et des cavaliers qui sont très très puissants, et puis de petits pions, de petits pions qui servent à rien, alors que non. Je me dis « Peut-être que la vie, si elle est un échiquier, elle est comme le jeu Othello ». Alors je sais pas si vous connaissez le jeu Othello. C'est un jeu où tous les pions qui sont sur l'échiquier ont deux faces, une noire, une blanche, et en fait, lorsqu'un pion, ou une rangée de pions, est encadré par deux pions noirs, toute la ligne devient noire et lorsque la ligne, par contre, est encadrée par deux pions blancs, toute la ligne bascule dans la lumière et devient blanche, elle aussi. Et là, je me suis dit « Mais en fait, c'est ça qu'il faut voir ! ». Ça veut dire qu'un simple pion, selon s'il rayonne de noir ou de blanc, il peut faire basculer le sort du jeu complet, l'humanité entière, et c'est ça que nous il faut qu'on imagine. On est nous aussi des êtres constitués d'une partie de lumière et d'une partie d'obscurité et si on décide chacun de rayonner dans le blanc, plutôt que dans le noir, on peut par ricochet faire basculer le sort de l'humanité. Vous voyez, il faut rayonner rayonner rayonner du bon côté parce qu'on a nous aussi en nous quelque chose de Trump : la capacité de changer le monde !

Fait, voilà, stop.

Voici la chronique sur Donald Trump de M.me Vanhoenacker.
Cliquez ici pour mieux comprendre les élections américaines grâce à une vidéo publiée par le Monde.


Voilà ! J'espère que cet article vous a plu. Je vous conseille de vous abonner à la chaine de M.me Ferroni, aussi bien que de lire mes autres articles ! Vous pouvez trouver d'autres transcriptions de chroniques sur le Portail compréhension orale ci-dessus.

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