Le diminutif est un phénomène de dérivation lexicale, donc un procédé de formation des mots, où l'on fait appel à des suffixes afin de créer un nouveau terme à partir d'un mot-racine.
En particulier, les diminutifs sont des mots qui diminuent ou adoucissent la force des primitifs dont ils sont formés ou encore des termes qui donnent une nuance de compassion, de tendresse, d'amitié aux mots-racines.
Les suffixes les plus utilisés en français sont -ette, -on, -ule, -et et -eau.
Quelques exemples : fillette, garçonnet, fleurette, maisonnette, chambrette, ruelle, pigeonneau, levreau, aiglon, chaton, poulette, monticule, jardinet.▼
Outre aux diminutifs dits physiques et de sentiment, il y en a d'autres qui ne se disent qu'en mauvaise part et ne présentent qu'un sens défavorable, par exemple femmelette, qui ne se dit que par mépris pour désigner une femme d'un esprit très simple et limité.
Dans certains cas, le diminutif a pour référent virtuel exactement le même objet que le nom-racine (la fleurette est une fleur, le garçonnet est un garçon, la fillette est une fille, etc.). Dans d'autres, le diminutif a pour référent virtuel un objet qui n'est pas exactement de même nature que l'objet désigné par le nom-racine ; il y a certes ressemblance ou analogie, mais il n'y a pas identité. Ainsi, la cigarette n'est pas un petit cigare, la camionnette n'est pas un petit camion.1
Dans certaines langues, comme l'italien, l'espagnol ou le roumain, les
diminutifs sont très usités dans la vie de tous les jours, tandis que le français est peut-être la langue romane la plus "pauvre" en ce sens. Effectivement,
ils sont d'un emploi assez restreint et limité aujourd'hui, même s'ils ne
sont pas complètement disparus. En français, on ne peut donc pas créer et recréer à sa guise des mots simplement en ajoutant un suffixe diminutif, comme on ferait en italien. Il y a quand même des mots qu'on utilise assez souvent au quotidien, comme ceux que j'ai cités ci-dessus. Je vous renvoie à cette liste de mots diminutifs.
Voici un exercice sur le sujet.
Voici un exercice sur le sujet.
Pierre Fontanier, grammairien français du XVIII-XIX siècle, dit à ce propos dans La clef des étymologies pour toute les langues in général, et pour la langue française en particulier :
« Du temps de Marot et de Rabelais, nous avions beaucoup de ces sortes de mots puérils,
enfantins. Dans leur temps ils pouvaient avoir de la grâce, et on leur
en trouve encore dans les auteurs où l'on a occasion de les lire. Mais
ils n'en ont pas moins dû cesser peu-à-peu d'être en usage, parce qu'ils n'ont pu, comme le dit un de nos plus grands écrivains du dernier siècle, que
paraître indignes de la majesté d'une langue ennoblie par les Pascal,
les Bossuet, les Fénélon, les Pélisson, les Corneille, les Despréaux,
les Racine, les Massillon. »
« La plupart de ces diminutifs passèrent dans les divers idiomes romans,
particulièrement en italien et en espagnol. Notre langue d'oïl en reçut
pour sa part un certain nombre, auxquels vinrent s'en joindre de
nouveaux au XVIème siècle. À cette époque, la manie d'italianiser qui
s'était emparée des Français nous valut une avalanche de mots de cette
sorte imités de l'italien; nous ne tardâmes pas heureusement à nous en
débarrasser. Depuis lors, il n'a plus été permis à chacun de forger des
diminutifs à volonté ; mais nous pouvons encore nous servir d'un certain
nombre qui ont été autorisés par l'usage. »
Il cite même Dominique Bouhours, prêtre et grammairien français du XVII siècle, et ses Remarques nouvelles sur la langue française :
« Il n'a tenu qu'à la langue françoise d'avoir des richesses de cette nature; mais depuis qu'elle est devenue raisonnable, elle a mieux aimé estre pauvre que d'estre riche en babioles et en colifichets. Elle ne peut souffrir ni les substantifs ni les adjectifs qui diminuent ou qui ont la terminaison de diminutifs, comme hommelet, rossignolet, montagnette, campagnette, etc. blondelet, tendrelet, doucelet, etc. Ronsard, La Noue, auteur du dictionnaire des rimes, et M.lle de Gournay n'ont rien régligé en leur temps pour introduire ces termes dans notre langue. Ronsard en a parsemé ses vers; La noué en a rempli son dictionnaire; M.lle de Gournay en a fait un recueil dans ces Avis, et s'en déclare hautement la protetrice et la patronne. Cependant notre langue n'a point reçu ces diminutifs, ou, si elle les a reçus, elle s'en est défait aussitost. Dès le temps de Montaigne, on s'éleva contre tous ces mots si mignons favorits de sa fille d'alliance. Ce n'est pas que notre langue soit devenue dure et incapable des expressions passionnées; mais c'est qu'elle a mis toute sa tendresse dans les sentiments ou plustost dans les tours délicats qui expriment les sentiments. Elle est tendre comme une personne sage qui parle toujours raisonnablement, même en parlant de sa passion, et non pas comme un enfant ou comme un fou qui ne dit que des sottises. »
1Genre et dimension dans les diminutifs français, Jean-Claude Milner
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